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Du corps représenté au corps réel

Le corps, source de créativité artistique, connaît au XXème des mutations radicales dans l’ordre de la représentation, devenant support, instrument ou matériau…

Les sculptures vivantes de Manzoni et les femmes pinceaux de Klein correspondent dans les années 60, aux prémices de l’art corporel. Puis les premiers happenings et les performances vont promouvoir un art de l’évènement et de l’éphémère.

le nu au cours du XXème siècle

Le nu est un genre étudié et disséqué dans les académies des Beaux-arts, afin de produire des formes idéalisées et sublimées. Au XIXème, L’Olympia de Manet et avant lui Le Bain turc d’Ingres, marquent une rupture : Le genre du nu s’écarte de la recherche idéale, cherchant à « s’incarner » dans des créations où il sera déconstruit, malmené ou alors mal aimé.

Avec Cézanne, Matisse, Picasso, Magritte, Balthus, Masson, Bacon, Lucien Freud…

Paul Cézanne, Baigneuses (1906. Museum of Art de Philadelphie)

Le cœur à l’œuvre

Organe majeur de la vie, le cœur est, dès la Renaissance, à la fois héros d’un roman allégorique et objet d’observation anatomique. («Cœur épris d’amour» illustré par Barthelemy d’Eyck et croquis scientifique de Leonard de Vinci). Aujourd’hui encore, les artistes s’intéressent à l’aspect pulsatile, tactile et symbolique du coeur, également à sa forme singulière devenue iconique. (Chaïm Soutine, Martial Raysse, Niki de Saint Phalle, Kendell Geers…). Le projet singulier des archives du cœur de Christian Boltanski conclura ce voyage au cœur de l’humain.

L’art et le sport : le corps exalté

Les civilisations anciennes ont laissé sur les fresques ou mosaïques quantité de témoignages de pratiques sportives : jeux d’eaux, luttes, courses de char…. Les tournois moyenâgeux dans les manuscrits enluminés, les courses hippiques de Degas ou Toulouse-Lautrec, les tauromachies de Goya et de Picasso ont progressivement posé les jalons d’une nouvelle esthétique ; mais malgré la prépondérance du sport au XXème, cette pratique a-t-elle durablement infiltré le champ de l’art ?

Francisco de Goya, Divertissement espagnol (1824-25)

L’heure du bain et de la coquetterie

1. Baigneuses et baigneurs

Si représenter les hommes et femmes « au bain » a été, pour les peintres, un prétexte pour peindre des corps nus, on peut aussi y lire une histoire de l’hygiène intime au cours des siècles.

2. Maquillages

Décors éphémères des peintures corporelles ou maquillage, marquages pérennes des tatouages et scarifications, sont autant de pratiques étonnantes utilisées par les hommes et femmes pour valoriser leurs corps, que l’on découvrira en dégageant leur sens profond.

Jean-Auguste-Dominique Ingres, Le Bain turc.

L’anatomie : le corps dérobé

À la Renaissance, les grands artistes comme Michaël-Ange ou Léonard de Vinci se sont passionnés pour la représentation du corps humain dans sa vérité anatomique : dessin, gravures, peintures, sculptures ou céroplastie en témoignent. Nous verrons comment les domaines longtemps complémentaires de la science et des Beaux-arts, n’ont cessé d’explorer l’intimité corporelle pour tenter de maîtriser son impermanence.

Étude de Léonard de Vinci sur le corps humain. Ce dessin est connu sous le nom de l’homme de Vitruve, 1485-1490.

L’autoportrait au XXème : identité et fiction

Siècle de l’individualisme et de la psychanalyse, le XXème pose à travers l’art de l’autoportrait la question du « Qui suis-je ? ». Van Gogh, Picasso, Matisse, Schiele et tant d’autres ne cessent de chercher les formes adéquates à la plus juste expression de soi. Après-guerre, la question de l’identité et du vécu rencontrera celle de la fiction et des mythologies personnelles de Christian Boltanski, Annette Messager, Cindy Sherman ou Sophie Calle.

Egon Schiele, Autoportrait (1912)

L’autoportrait à l’âge classique

Le genre du Portrait apparaît à la Renaissance, quand se forge le concept d’Individu. Dans les compositions religieuses, l’artiste emprunte souvent les traits de ses contemporains pour « figurer » les différents personnages, n’oubliant pas d‘y glisser son propre portrait ; rapidement, l’autoportrait devient une sorte de signature de l’artiste, dont on analysera les aspects plastiques et psychologiques.

Rembrandt aux yeux hagards (1630), eau forte, 41 × 41 mm.

Art en-corps

Traditionnellement modèle de la peinture, le corps devient au XXème siècle le lieu même de l’intervention artistique (Anthropométries de Klein, Action Painting). Utilisé parfois dans des mises en scènes violentes (Actionnistes viennois), il est aujourd’hui au coeur des préoccupations des jeunes artistes, dont les pratiques oscillent entre Performances, Vidéo, Installations, Mannequins hyper-réalistes…

Du premier au dernier souffle

Le souffle est à l’origine de la création de l’univers, il met en mouvement le monde, fonde la vie…Mais « représenter en image » une entité immatérielle est un défi pour les artistes ! Au cours des siècles, ils mettent en place divers symboles pour le signifier (joues gonflées, bouches entrouvertes, mouvement dans les textiles, agitations des cheveux, bulle de savon, faisceaux rayonnants…). C’est d’abord avec les grands artistes italiens comme Botticelli et Mantegna que nous découvrions la genèse du souffle dans l’art ; nous aborderons également les aspects négatifs du souffle, à travers notamment les mise en scène des méfaits du tabac, flamandes ou contemporaines .