Le mouvement et sa représentation dans l’art apparaissent comme une préoccupation ancienne des artistes, renforcée fin XIXème et début XXème par l’apparition de la machine ; l’essor de la chronophotographie, le développement du cinéma, ou les recherches des futuristes italiens expriment un puissant désir de capter l’énergie et d’utiliser la vitesse pour en faire une composante de l’œuvre.
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L’art moderne en quête de spiritualité ?
« Du Spirituel dans l’art » est le titre d’un ouvrage fameux de Kandinsky, qui a valeur de manifeste pour éclairer l’engagement de l’artiste en faveur de l’abstraction. Malevitch, Mondrian, et bien d’autres artistes du début du siècle, partagent cette exaltation pour les pures recherches formelles. L’abandon de l’illusionnisme devient le signe de cette quête, que l’on retrouvera également dans l’architecture.
Qu’est-ce-que l’art moderne ?
La modernité marque l’apparition d’une peinture concrète, se définissant par l’abolition du sujet, le renoncement à l’illusion, la destruction de la forme, l’abandon de la représentation… Au contraire de la peinture dite classique, il présente un objet pictural qui ne s’offre plus comme une imitation de la nature extérieure.
L’abstraction lyrique : matière, taches et griffures
Au sortir de la guerre, l’art moderne connaît en Europe, une légitimité quasi officielle avec les propositions picturales diverses et contradictoires de l’école de Paris, le groupe COBRA, Hartung, Michaux…
Entre l’abstraction lyrique, le Tachisme ou l’art Informel, le sujet de la peinture semble désormais vouloir célébrer le geste et la forme.
L’Académie Royale de Peinture
Au départ, l’Académie royale de peinture et de sculpture fut un syndicat d’artistes d’un talent distingué, luttant contre l’autorité de la corporation des peintres et sculpteurs. Puis, sous l’autorité de Colbert, elle eut rapidement le monopole de l’enseignement artistique. Mais au XIXème siècle, sous l’influence despotique d’Ingres, l’Académie s’est sclérosée dans une tradition en voie d’épuisement.

Anne Vallayer-Coster, Les attributs de la peinture, de la sculpture et de l’architecture
L’estampe dans l’art occidental, XIXe et XXe siècle
Pour beaucoup, l’estampe (Gravure sur bois, sur métal, lithographie…) n’est rien d’autre qu’une reproduction de type artisanal, dont la logique de diffusion a longtemps négligé signature et numérotation. Les premières estampes étaient du reste des images de piété, des cartes à jouer, des illustrations de livres, favorisant la méconnaissance des gravures réalisées par l’artiste lui-même (ex. Rembrandt), créations originales à part entière.
Lumiere : éclairer les ténèbres de Georges de La Tour à Picasso
A l’âge classique, les peintres utilisent souvent la bougie pour éclairer des scènes nocturnes, qui symbolise tour à tour l’apparition, l’extase, la méditation, la mélancolie… Avec l’avènement de l’électricité, les artistes expriment au début du XXème l’utopie de la domination de l’homme sur les ténèbres, puis avec la guerre, le désenchantement…

Georges de La Tour, L’Apparition de l’ange à saint Joseph, ou Le Songe de saint Joseph.
Illusion et trompe-l’œil
Si l’illusionnisme pictural consiste en une représentation mimétique du monde, visant à donner l’illusion de la réalité, la technique du trompe-l’œil est une tendance virtuose qui contribue à leurrer le spectateur. C’est principalement au 17ème et 18ème siècle que des artistes flamands, puis français vont produire leurs intrigants chefs-d’œuvre.

Cornelis Norbertus Gysbrechts, Dos d’un tableau (fin XVIIème siècle).
l’illusionnisme
Au cours du XIXème vont se faire jour deux tendances artistiques : l’une, officielle, se référant volontiers aux modèles du passé, vit sous la férule de l’Académie. L’autre, composée d’artistes disparates dont les impressionnistes, transgresse les règles établies de l’illusionnisme et contribuent à une conception nouvelle de la peinture.
la perspective
La grande innovation du XVème siècle italien demeure pour l’art pictural la mise au point des règles fondamentales de la perspective linéaire, c’est-à-dire la définition d’une technique de construction des images. Ce système de représentation rationnelle du monde oriente notre regard pour quatre siècles vers une conception mimétique de la peinture.