Archives de catégorie : Histoire de l’Art

Duo d’artistes : la creation à 4 mains

S’il est vrai que les doubles signatures (Dewar & Gicquel, Christo & Jeanne-Claude, Anne & Patrick Poirier, Eva & Adèle, Gilbert & Georges…) illustrent un fait patent de la création contemporaine, il serait simpliste de n’y voir là qu’un effet de la libération sexuelle des années 1960. Les productions de couples d’artistes antérieurs (Rodin & Claudel, les dadaistes Hausmann & Hoch, Les Taeuber-Arp, Les Delaunay…) permettent de dégager les transformations des pratiques au cours du XXème siècle.

Aspects de la photographie contemporaine

Aujourd’hui la photographie contemporaine n’est plus considérée comme l’instrument privilégié d’enregistrement d’une réalité objective. Déjouée par les artistes, elle se rapproche parfois de la peinture (composition, matière, thèmes…) ou bien produit une réalité factice, truquée, onirique (images fabriquées). Enfin certains artistes affirment sa fonction originelle, celle de constituer la trace d’une expérience ou d’un témoignage social.

Le concept en art, de Léonard de Vinci à Joseph Kosuth

Fin des années 60, des artistes américains ont revendiqué l’avènement d’un art conceptuel ; il s’agissait de mettre en lumière la primauté de l’idée dans la création et de lutter contre la marchandisation de l’art. En partie, ils réaffirmaient ainsi les fondements de notre art occidental depuis la Renaissance, à savoir que « L’art est une chose mentale », ainsi que l’énonçait Léonard de Vinci.

Souvenirs, souvenirs… les années 70

L’art contemporain, inconnu ou souvent mal compris, fait référence à l’art de la deuxième moitié du XXème siècle. Ce sont surtout les années 70 qui ont vu éclore une effervescence de propositions artistiques, prenant le nom -pour les formes les plus innovantes- d’installations ou de performances ; la photo, la vidéo, les nouvelles technologies, mais aussi le corps ou le paysage remplacent désormais les médiums classiques, qu’étaient la toile ou la feuille de dessin.

L’Arte Povera

Dans les années 70, des artistes italiens comme Merz, Penone, Paolini, Kounellis, Boetti… se regroupent pour imposer l’idée d’une identité internationale des cultures, non réductible à celle monopoliste, minimaliste et industrielle des USA.
A un Art riche, fondé sur l’imagination scientifique et sur les structures d’une haute technicité répond désormais un Art pauvre qui valorise la chaleur des matériaux, la mise en exergue des tensions et des énergies naturelles.

Le dessin, pratiques & perspectives contemporaines

En interrogeant les différentes voies prises aujourd’hui par le dessin, nous suivons « la ligne » dans ses multiples dialogues avec les techniques et les supports.
Il sera question tant de pratiques intimistes (dessins automatiques, gestuels, fiiguratifs…) que du dessin d’installation ou de performance, du dessin sériel et mural, des grands papiers et du dessin animé, à travers les œuvres de Andre Masson, Cy Twombly, Henri Michaux, Bernard Moninot, Daniel Dezeuze, Pierrette Bloch, Sol Lewitt, Gunter Brus, Alain Sechas, Fabien Verschaere, Jean-Francois & Petra Moriceau.

Comment New-York vola l’idée d’art moderne ?

Dans l’entre-2-guerres, le décalage culturel qui avait caractérisé la dépendance des USA vis-à-vis de l’Europe depuis le début de leur histoire tend à diminuer ; il se traduit d’abord par un conservatisme et un nationalisme délibéré. Mais avec la seconde guerre mondiale, le nouveau statut de première puissance mondiale, l’afflux d’artistes du monde entier, l’ouverture du MOMA… amènent les USA – selon le mot de Serge Guilbaut – « à voler l’idée de l’art Moderne » à l’Europe.

Art très trait abstrait

L’art abstrait n’est pas une école mais un phénomène de rupture : il est difficile de chercher à le circonscrire dans une période de l’histoire de l’art donnée.
Mais au début du XXe siècle, c’est un saut qu’illuminent les oeuvres de Kandinsky, Malevitch et Mondrian : Entre lyrisme et géométrie, à la recherche d’une quintessence spirituelle, l’art abstrait, oppose d’emblée à l’expression par la couleur, le culte de la forme.

Aux origines de l’art abstrait

L’art abstrait, dans sa définition la plus simple se donne pour mission de ne pas représenter le monde sensible. Avant les pionniers comme Kandinsky, Malévitch et Mondrian, Monet, puis certains artistes fauves ou expressionnistes avaient déjà fragilisé les contours de la forme : la dissolution des figures par l’action de la lumière constitue dès la fin du XIXème siècle une transgression qui alimentera fortement le courant abstrait.