Archives de catégorie : conférence thématique

Monochrome : peindre avec une seule couleur…

Les premières formulations théoriques du monochrome remontent sans doute à la Bible quand les Egyptiens lancés à la poursuite des Hébreux sont engloutis par la Mer Rouge… Mais la première peinture monochrome apparaît en 1917 en Russie avec le Carré blanc sur fond blanc de Malevitch et les trois Couleurs pures de Rodchenko (1921), deux gestes fondateurs.

Kasimir Malevitch : Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc (1918).

Lumière & Immatériel : Présence radieuse

Au tournant du 19-20ème siècle, la généalogie luministe -de Turner à Delaunay- va infléchir le sens de la couleur sur la toile vers l’idée d’un éblouissement. De la représentation de cette lumière à l’indice de sa présence réelle, vont naître quantité d’œuvres, dont une grande partie dans les églises grâce à la reviviscence de l’art du vitrail après la guerre 39-45.

Joseph Mallord William Turner, Musique à Petworth, (1835), huile sur toile, 121 × 90,5 cm, Tate Gallery

Touches de peintures et taches de couleur, de Delacroix à Matisse

Partant de l’œuvre de Delacroix, nous examinerons la touche expressive des artistes romantiques. Après eux, les impressionnistes s’attacheront à travailler cette matière en lui imprimant une touche personnelle, qui exprimera leur personnalité artistique, ainsi Manet, Monet, Van Gogh, Cézanne.

Eugène Delacroix, La Mort de Sardanapale (détails) (1827-1828, musée du Louvre).

Van Gogh, Matisse et Vlaminck : liberté de la couleur et trituration pigmentaire

Cette véritable introspection de la « matière picturale » marque la révolution accomplie depuis la Renaissance où elle n’avait cessé d’être gommée, cachée, méprisée au profit d’une surface aux glacis transparents avoisinant les effets du miroir. Au XIXème siècle, les artistes vont s’attacher au contraire, à travailler cette matière en lui imprimant une touche personnelle, jusqu’à devenir véritablement « signature de l’artiste ».

Vincent van Gogh, Iris, 1889, huile sur toile, 71 cm par 93 cm, Los Angeles, J. Paul Getty Museum.

Le sexe dans l’art

Si le sexe vous intéresse, ne vous privez pas de cette conférence !

Dans l’art d’Occident, le plaisir revêt de multiples formes, volupté sensuelle ou douloureuse, plaisir parfois pervers ou jouissance tragique, superbement traité par les artistes tout au long des siècles, et selon des modalités qui semblent jusqu’à aujourd’hui, toujours inépuisables…

Gustave Courbet, L’Origine du monde (1866). Musée d’Orsay

Le tabac, source d’inspiration pour les artistes ?

Christophe Colomb voit pour la première fois en Amérique des êtres humains s’adonner au tabac. Fascinée par ses pouvoirs, L’Europe en fera rapidement un usage immodéré ; les représentations qu’en ont laissé les artistes sont pléthoriques et permettent de suivre l’histoire des « amours et désamours » que l’on entretient avec le tabac depuis cinq siècles.

Art et sucre

Parce qu’il colle et adhère, parce qu’il est à la fois séduction et poison…

Les premières friandises apparaissent dans les natures mortes hollandaises, où le symbolisme du sucre oscille entre évocation christique et plaisir hédoniste.

Au XXème siècle, les sucreries acidulées du Pop-Art stigmatisent la société de consommation, puis révèlent aujourd’hui les dangers de l’obésité ou le drame de l’anorexie.

 

Willem Claeszoon Heda
Fin de collation, dit aussi Un dessert
Musée du Louvre

Les 5 sens, ou le plaisir d’être au monde

A la Renaissance, les peintres commencent à peindre le plaisir d’être au monde, celui d’entendre, de toucher, de goûter, de sentir… Des Flandres à l’Italie, scènes mythologiques, scènes de genre et natures mortes, vont exalter la beauté du monde profane et sa porosité à l’expression d’une pure sensualité. Mais c’est en France au XVIIIème que la peinture dite « sensualiste » trouvera son acmé avec Boucher et Fragonard, et à Venise avec Tiepolo.

Giovanni Battista Tiepolo
Apollon et Daphné, vers 1743-1744

De L’ivresse dans les Beaux-Arts

Une promenade iconographique du côté de Bacchus et des bacchanales…

En examinant les différentes formes prises par cette (re)découverte du mythe grec à la Renaissance, nous suivrons les Ménades dans l’ivresse des cortèges bachiques, leurs corps dansant exprimant à l’âge classique une vision très dialectique de l’ivresse…

Le Caravage, Bacchus, 1593-1594, huile sur toile, 95 × 85 cm, Florence, Galerie des Offices.