Au cours du XIXème vont se faire jour deux tendances artistiques :
- l’une officielle, est encline à se référer aux modèles du passé et vit sous la férule de l’Académie ;
- l’autre est composée d’artistes disparates, dont les œuvres sont refusés au Salon annuel. Ces artistes iront chercher ailleurs -souvent dans la nature- les motifs de leur inspiration et les raisons de leur engagement pictural.
Les arts populaires et primitifs intéressent les artistes depuis le début du XXème siècle : Klee, Kandinsky, Picasso et autres cubistes, Max Ernst et les surréalistes…
Aujourd’hui, de nombreuses artistes interviennent dans des lieux non codés comme « lieu d’art » et adoptent « l’attitude » comme forme artistique, témoignant ainsi d’une constante excentricité au sens originel du terme. Comment dès lors appréhender ces écarts au regard des arts dits populaires ?
Le street-art se développe sous de multiples formes dans les lieux publics, conservant de ses origines itinérantes (inscriptions sur les trains ou métros….) un caractère de liberté et de transgression. On passe ainsi du graffiti, au pochoir, à la projection vidéo et à la création d’affiches, sur les murs ou les trottoirs. Parfois controversé, le street-art est puissant et devient la « tribune libre » des artistes contemporains.

Banksy, Bethléem
le peintre Jean Dubuffet baptisa ainsi, en 1945, tous les ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique. Il entendait par là des marginaux, des autodidactes, mais aussi des schizophrènes. Lui-même rassembla une collection importante de ces oeuvres qui constitue le fonds du Musée de l’Art Brut à Lausanne, en Suisse. Aloïse ou Adolf Wölfli sont parmi les artistes de l’art brut qui ont acquis une grande renommée.

Wölfli, Le Irren-Anstalt Band-Hain, 1910
Baudelaire : « les couleurs, les parfums et les sons se répondent ».
Les arts de la lumière, le cinéma et la vidéo offrent tout au long du siècle un terrain d’investigation particulièrement fertile aux confrontations entre l’image et le son. Au cœur des préoccupations contemporaines, le mouvement d’interaction du visuel et du sonore exprime une évolution fondamentale de l’expression artistique.
Comment mettre le son en image ? Du phylactère qui s’enroule en ligne serpentine pour évoquer la parole des écritures ou celle de Dieu, aux représentations « du concert des anges » et des mises en scènes d’instruments de musique…
Au XXème siècle, Picasso bouleverse la structure de l’image en introduisant des signes musicaux dans la peinture tandis que Kandinsky ou Klee jouent des rythmes pour insuffler une nouvelle énergie plastique à leurs œuvres.

Vassily Kandinsky, Fugue (1914), fondation Beyeler
Napoléon offre l’exemple idéal d’un destin épique marqué par une ascension fulgurante et une catastrophe fulgurante, qui fascine les artistes du siècle et marque leur imaginaire. Dans la symphonie héroïque, Beethoven cherchera le premier à traduire cette énergie, devenant le héros de la Musique romantique, comme Delacroix et Gericault dans le domaine des Beaux-arts.

Théodore Géricault, Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant (ou Chasseur de la garde, 1812)
Faste des dorures, prééminence de l’arabesque, règne des puttis et des castrats ; création de l’Opéra, Raffinement des madrigaux de Monteverdi…
L’impulsion baroque naît d’abord en Italie, puis se répand progressivement vers l’Europe en dessinant singulièrement la forme sensuelle du croissant. L’aphorisme du philosophe Héraclite « tout coule, tout bouge, tout change » gouverne l’enchaînement des images et des sons de cette conférence.
Un éclairage des nombreuses appellations que l’on rencontre sur ce thème : livres d’artiste, livres illustrés, livre-objet, sur la base d’un petit inventaire historique de ces productions au cours du XXème siècle. Aujourd’hui se pose la question du rôle du livre d’artiste et de sa diffusion. En ce début du XXIème siècle émergent en effet des diffusions par les circuits commerciaux (Calle, Closky, Levé…) et des distributions de plus en plus fréquentes de « gratuits d’artiste ».
Le livre représenté par les artistes dans l’histoire de l’art
En contrepoint des écrivains qui prennent pour thème la peinture ou le peintre, la conférence interroge la façon dont les peintres se sont emparés du thème du livre et de la littérature :
- Thème du portrait dans un environnement de livres
- Mise en scène du lecteur, de la concentration à la distraction
- Roman pris comme thème de la peinture jusqu’à la mise en roman de l’histoire de la peinture.