Archives de catégorie : Histoire de l’Art

Carnets de Voyage : Delacroix, Matisse, Klee…

En 1832, Delacroix ramène de son voyage au Maroc dessins et croquis pris sur le vif, qui outre l’aspect esthétique, présente un aspect documentaire. Il transforme ainsi l’orientalisme littéraire ou imaginaire issu des récits bibliques, en un orientalisme vécu. Le Carnet de voyages instaure progressivement un style, puis une nouvelle sensibilité, une façon de voyager où le croquis permet un dialogue avec l’autochtone.

Eugène Delacroix, Album du Maroc (musée du Louvre).

Collection-Création au XXème siècle

Aspects particuliers de la collection à travers quelques ensembles singuliers constitués par des artistes et/ou des collectionneurs Artistes :

L’île Hombroich crée par Karl Heinrich Müller à Neuss (Dusseldorf), La propriété du comte Panza di Biumo à Varèse, La collection d’art primitif d’Arman, celle fictive de YonJa & Devautour, etc.

Cabinets de curiosités et collections, une histoire du Musée

Le terme Cabinet d’art et de curiosités désigne un lieu clos, souvent exigu, caractérisé par une organisation savante d’objets réunis. Dans l’Italie de la Renaissance, on les qualifie de Studioli, en allemangne de Kunstkammer (littéralement chambre d’art), puis Wunderkammer (chambre des merveilles). Aujourd’hui largement dominant, ce composé allemand a pourtant rivalisé longtemps avec d’autres termes plus répandus, notamment Théâtre (theatrum mundi, theatrum sapientiae), mais également Musée, Archives, Cabinet d’antiquités, de raretés ou de singularités.

Cabinet d’un particulier, Frans II Francken, 1625, Kunsthistorisches Museum, Vienne

Musées personnels au XXème siècle

La production par des artistes contemporains, de musées personnels est une production de lieux : lieux d’exposition et de conservation, le plus souvent voulue éphémère. Ces artistes, en se détournant des activités artistiques habituelles, ne visent pas d’abord à créer des œuvres ; ce qui les passionne, ce sont les sites, les espaces prévus pour les œuvres.

Soulignant ainsi les plaisirs de la collection, ils rêvent de musées individuels, fantasmatiques, indifférents aux musées officiels. Ainsi les productions de Duchamp, Breton, Cornell, Boltanski, Les Poirier, Goldin, Serrano, etc.

Le marché de l’art

On sait, depuis les Ready-made de Marcel Duchamp qu’un objet peut devenir une œuvre d’art à partir du moment où l’artiste le décide. L’évaluation de l’œuvre ne se fait plus en fonction de son adéquation à un étalon du beau, comme c’était le cas du temps de l’académie; des critères comme le savoir-faire, le travail, l’innovation, la technique, la maîtrise du métier, l’originalité, l’authenticité sont négligeables dans la formation du prix des œuvres contemporaines. Et curieusement, le marché de l’art n’a jamais été aussi florissant…

Alfred Stieglitz, photographie32 de la Fountain de Marcel Duchamp, 1917.

L’art et L’argent

Aujourd’hui, le poids de la finance est tel qu’il ébranle les règles de l’art et dément la dichotomie traditionnelle entre le champ artistique « lieu de l’évaluation esthétique », et le marché de l’art, « scène des transactions commerciales et de l’établissement des prix ». Par le passé, les artistes ont réalisés de somptueuses représentations de l’argent :
- Quel en était le sens ? Comment étaient monnayées les œuvres ?

Art et économie, ma petite entreprise

Aujourd’hui existe une sorte d’alliage inédit entre l’art et l’économie : L’art se conformant, jusqu’au mimétisme parfois, aux lois du marché, tandis que l’économie adopte pour se renouveler certaines solutions éprouvées dans l’art.
Un certain nombre d’artistes se saisissent de l’objet économie comme thème de leur travail :

  • par la représentation picturale ou photographique (Delaunay, Clegg et Guttman, Gursky…),
  • par la création d’entreprises fictives (Philippe Thomas, General Idea…), ou la création d’entreprises réelles (Duchamp et la société anonyme, Warhol, Spoerri, Fabrice Hybert et l’entreprise UR, Wim Delvoye…)

La signature

De quelques travaux « bien signés » : Goya, David, Ingres, Manet…

Symbole de l’authenticité de l’œuvre d’art, la pratique de la signature s’est généralisée au XIXème siècle en même temps que l’essor du marché de l’art dont elle semble être le corollaire. À la Renaissance, elle faisait l’objet de variations inventives et très fantaisistes, cherchant à s’incorporer dans l’œuvre pour devenir éléments du récit en une confusion parfois déroutante.

L’histoire des grands scandales

L’histoire de l’art est-elle un long fleuve tranquille ?

Depuis plusieurs siècles, dans notre civilisation occidentale, semblent alterner des périodes de consensus artistiques puis de ruptures esthétiques. Autour de la Mort de Sardanapale de Delacroix, les désastres de la guerre par Goya, le Déjeuner sur l’herbe de Manet ou Fontaine de Marcel Duchamp, les spectateurs de jadis se sont déchaînés : Que penser aujourd’hui de la tête de mort en diamant de Damien Hirst ?

Édouard Manet, Le Bain ou Le Déjeuner sur l’herbe 1862 (208 × 264 cm) Musée d’Orsay, Paris.

Vandalisme et iconophilie au XXème siècle

À l’issue de l’aventureux « baiser d’Avignon » lors de l’exposition de l’œuvre de Cy Twombly à la galerie Lambert d’Avignon en 2007, nous interrogeons quelques affaires célèbres de l’histoire de l’art du XXème siècle , où l’on s’aperçoit que l’amour de l’art peut conduire à des débordements, tantôt dans un aveu de désamour et d’agression, tantôt par excès d’amour…