Archives de catégorie : conférence thématique

Transport 2 : trains & gares

Ouverture sur l’imaginaire des trains et des gares, tant par le biais des représentations picturales, de Monet à Hopper, que par l’architecture elle-même. Dés la fin du XIXème siècle, l’érection des gares va susciter des enjeux techniques et esthétiques sans précédents. Des décors magnifiques seront également proposés pour magnifier ces cathédrales des temps modernes.

Edward Hopper, Le Train aérien, 1908.

Du pèlerin au randonneur

De nombreux thèmes de la peinture classique abordent l’image religieuse du pèlerin, mettant en scène des hommes mus par une nécessité spirituelle, économique ou autres, à la différence du randonneur qui lui se déplace guidé par les plaisirs du mouvement et de la contemplation.

Un grand pas dans l’histoire de l’art jusqu’à L’Homme qui marche de Rodin, sculpture toute en jambes et en muscles, pure force qui nous mène jusqu’à l’humanité en marche de Giacometti.

Gustave Courbet, La Rencontre, ou Bonjour Monsieur Courbet au musée Fabre de Montpellier (1854).

L’influence du Japonisme, fin XIXème siècle en France

Les échanges entre Japon et Occident se construisent entre fascination, méfiance et rupture. Au XIXème siècle, l’introduction en France des estampes japonaises contribue à la découverte d’un nouveau langage plastique. L’usage des aplats de couleur, l’absence de perspective, la simplification formelle, le goût pour le motif floral… sont autant d’éléments qui fascinent les peintres impressionnistes, nabis et symbolistes.

Claude Monet, La Japonaise, Madame Monet en costume japonais

Carnets de Voyage : Delacroix, Matisse, Klee…

En 1832, Delacroix ramène de son voyage au Maroc dessins et croquis pris sur le vif, qui outre l’aspect esthétique, présente un aspect documentaire. Il transforme ainsi l’orientalisme littéraire ou imaginaire issu des récits bibliques, en un orientalisme vécu. Le Carnet de voyages instaure progressivement un style, puis une nouvelle sensibilité, une façon de voyager où le croquis permet un dialogue avec l’autochtone.

Eugène Delacroix, Album du Maroc (musée du Louvre).

Collection-Création au XXème siècle

Aspects particuliers de la collection à travers quelques ensembles singuliers constitués par des artistes et/ou des collectionneurs Artistes :

L’île Hombroich crée par Karl Heinrich Müller à Neuss (Dusseldorf), La propriété du comte Panza di Biumo à Varèse, La collection d’art primitif d’Arman, celle fictive de YonJa & Devautour, etc.

Cabinets de curiosités et collections, une histoire du Musée

Le terme Cabinet d’art et de curiosités désigne un lieu clos, souvent exigu, caractérisé par une organisation savante d’objets réunis. Dans l’Italie de la Renaissance, on les qualifie de Studioli, en allemangne de Kunstkammer (littéralement chambre d’art), puis Wunderkammer (chambre des merveilles). Aujourd’hui largement dominant, ce composé allemand a pourtant rivalisé longtemps avec d’autres termes plus répandus, notamment Théâtre (theatrum mundi, theatrum sapientiae), mais également Musée, Archives, Cabinet d’antiquités, de raretés ou de singularités.

Cabinet d’un particulier, Frans II Francken, 1625, Kunsthistorisches Museum, Vienne

Musées personnels au XXème siècle

La production par des artistes contemporains, de musées personnels est une production de lieux : lieux d’exposition et de conservation, le plus souvent voulue éphémère. Ces artistes, en se détournant des activités artistiques habituelles, ne visent pas d’abord à créer des œuvres ; ce qui les passionne, ce sont les sites, les espaces prévus pour les œuvres.

Soulignant ainsi les plaisirs de la collection, ils rêvent de musées individuels, fantasmatiques, indifférents aux musées officiels. Ainsi les productions de Duchamp, Breton, Cornell, Boltanski, Les Poirier, Goldin, Serrano, etc.

Le marché de l’art

On sait, depuis les Ready-made de Marcel Duchamp qu’un objet peut devenir une œuvre d’art à partir du moment où l’artiste le décide. L’évaluation de l’œuvre ne se fait plus en fonction de son adéquation à un étalon du beau, comme c’était le cas du temps de l’académie; des critères comme le savoir-faire, le travail, l’innovation, la technique, la maîtrise du métier, l’originalité, l’authenticité sont négligeables dans la formation du prix des œuvres contemporaines. Et curieusement, le marché de l’art n’a jamais été aussi florissant…

Alfred Stieglitz, photographie32 de la Fountain de Marcel Duchamp, 1917.

L’art et L’argent

Aujourd’hui, le poids de la finance est tel qu’il ébranle les règles de l’art et dément la dichotomie traditionnelle entre le champ artistique « lieu de l’évaluation esthétique », et le marché de l’art, « scène des transactions commerciales et de l’établissement des prix ». Par le passé, les artistes ont réalisés de somptueuses représentations de l’argent :
- Quel en était le sens ? Comment étaient monnayées les œuvres ?

Art et économie, ma petite entreprise

Aujourd’hui existe une sorte d’alliage inédit entre l’art et l’économie : L’art se conformant, jusqu’au mimétisme parfois, aux lois du marché, tandis que l’économie adopte pour se renouveler certaines solutions éprouvées dans l’art.
Un certain nombre d’artistes se saisissent de l’objet économie comme thème de leur travail :

  • par la représentation picturale ou photographique (Delaunay, Clegg et Guttman, Gursky…),
  • par la création d’entreprises fictives (Philippe Thomas, General Idea…), ou la création d’entreprises réelles (Duchamp et la société anonyme, Warhol, Spoerri, Fabrice Hybert et l’entreprise UR, Wim Delvoye…)